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Souveraineté alimentairePauline COLLET GASTINEL
Le 10/03/2022 à 09:12 I
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L'Europe doit « produire plus » pour « éviter une crise alimentaire mondiale » (J.Denormandie) L'Europe doit produire plus pour « éviter une crise alimentaire mondiale » avec l'arrêt « probable » d'une partie des exportations de céréales russes et ukrainiennes, a estimé le 8 mars le ministre français de l'Agriculture Julien Denormandie. Les deux pays étant de gros exportateurs de céréales, blé notamment, le ministre dit « craindre que s'ajoute dans les 12 à 18 mois une crise alimentaire mondiale ». « Face à cet arrêt probable d'une partie des exportations de blé ukrainien ou russe mais aussi d'autres (céréales) comme le maïs ou le tournesol », il a estimé que l'Europe devait « assumer sa mission nourricière ». « Il faut que l'Europe produise plus, elle bénéficie des terres parmi les plus fertiles au monde, il faut que l'Europe ait une capacité à produire plus pour pouvoir également accompagner d'autres pays qui n'ont rien à voir avec le conflit mais qui se voient impacter dans leur possibilité d'accès à l'alimentation, notamment sur le continent africain et en particulier en Afrique du nord », a-t-il appelé. Le ministre a indiqué qu'en Egypte, « cela fait plusieurs fois que le gouvernement annule des commandes de blé parce que les prix sont trop importants. On constate qu'au Maroc, avec la sécheresse, près de trois quarts de la production de blé est mise à mal ». Ukraine : une récolte potentielle réduite de moitié Pour les grandes cultures, « dans le nord, le sud et l’est, la préparation de la saison des semis a pratiquement été stoppée. Mais dans l’ouest et plus au centre de l’Ukraine, le travail bat son plein », rapporte la presse ukrainienne. Selon ses estimations, « l’Ukraine pourra produire l’équivalent 40 à 50% de la récolte de l’année précédente, qui avait été historique ». Côté main-d'œuvre et logistique, les soucis se concentrent dans « les régions où les hostilités ont lieu », assure-t-elle. Mais « dans la plupart des grandes régions agricoles, les agriculteurs restent sur le terrain, et le ministre de l’Agriculture a annoncé, le 6 mars, une procédure de réserve pour les ouvriers agricoles, qui les exempte de la mobilisation dans l’armée. » La filière la plus atteinte par les difficultés logistiques est pour l'heure la production laitière. Dans la région de Poltava (centre-est), « le lait est distribué gratuitement dans les villes et les villages », faute d'être collecté par les usines.
Biocarburants : Avril réoriente vers l’alimentaire le tournesol destiné aux biocarburants Saipol (Avril), qui valorise « plus de la moitié » de la collecte oléoprotéagineuse française, réoriente vers l’alimentaire le tournesol destiné aux biocarburants, a-t-il annoncé le 7 mars en réaction à la guerre en Ukraine. « Disposant d’une réserve d’oléoprotéagineux destinés à l’usage énergétique, Saipol a d’ores et déjà pris la décision d’orienter toute sa production d’huile de tournesol vers le marché alimentaire afin d’assurer la continuité d’approvisionnement des industriels, et notamment de Lesieur », selon un communiqué. Avril, dont la marque Lesieur est « 100% origine France », tient à rassurer sur la disponibilité de son huile alimentaire. Le groupe dit travailler en parallèle à « identifier les meilleures alternatives possibles aux huiles d’importation utilisées pour les marques distributeur ou la RHD ». Tweeter Ecrire un commentaire |
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