Syndical : Mardi 12 décembre s’est déroulé au tribunal judiciaire du Mans, le second acte du procès des neuf animalistes condamnés en mars 2022 pour des dégradations et des vols, commis entre 2020 et 2021, dans des élevages du Grand Ouest.
Resituons les faits. Le 28 janvier 2022, le tribunal judiciaire du Mans jugeait les actions de neuf activistes animalistes accusés d’une trentaine de méfaits dans l’Ouest et en Ile-de-France, principalement des dégradations commises dans des exploitations agricoles entre 2020 et 2021. Face à eux, plusieurs dizaines de plaignants dont des éleveurs et leurs familles bien-sûr, directement touchés par ces intrusions et les infractions relevées. Mais aussi des représentants de la profession agricole dont la Chambre d’agriculture et la FDSEA de la Mayenne, visées en septembre 2020 par des tags injurieux retrouvés sur le bâtiment de la Maison des Agriculteurs à Changé. 2 mois après, le tribunal rendit son verdict condamnant les accusés à des peines de 4 à 10 mois de prison avec sursis et à des heures de travaux d’intérêt général. Des conclusions pénales jugées alors « en demi-teinte » par la profession agricole : faible consolation au regard des faits reprochés et de la récidive de certains prévenus, mais des condamnations tout de même avec la reconnaissance inédite d’association de malfaiteurs pour quatre d’entre eux.
Mardi dernier, c’est un montant global de 250 000 euros qui a été réclamé par les 34 parties civiles représentées. Rappelons qu’outre les dégradations de bâtiments et de matériel agricoles, qu’outre le vol d’animaux (7 agneaux en l’occurrence dont 1 seul serait encore en vie), c’est aussi de préjudices moraux dont il est ici question. La plaidoirie de la défense, elle, s’est arcboutée sur les intérêts à agir des plaignants, le montant des préjudices et la solidarité financière réclamés auprès de l’ensemble des prévenus pour s’affranchir de la somme potentiellement due. Suite et fin de ce feuilleton judiciaire dans 3 mois, avec un verdict annoncé le 12 mars prochain.