Au moment de fêter les 50 ans de l’interprofession, nous regrettons qu’aucun consensus n’ait été trouvé pour désigner un ou une successeur(e) à Thierry Roquefeuil, que nous remercions pour son engagement sans faille.
Ces dernières semaines, nous avons présenté un projet à l’ensemble de familles du CNIEL, dont l’axe principal est de rénover en profondeur le plan de filière France Terre de Lait et permettre ainsi de conserver nos actifs et regagner le milliard de litres de lait perdu depuis deux ans. Ce projet porté par Marie-Andrée Luherne s’inscrit, à la fois, dans la continuité des précédentes présidences du CNIEL exercées par la FNPL, de Jean-Michel Lemétayer à Thierry Roquefeuil, en passant par Henri Brichart, mais aussi avec un esprit de responsabilité face à la situation de notre filière, dont la souveraineté est clairement mise en danger.
Historiquement, la FNPL s’est toujours positionnée au coeur de l’action interprofessionnelle, par la cotisation payée par les producteurs (3/4 de la CVO) et par les propositions qu’elle met en débat : c’est ici l’ADN du syndicalisme majoritaire que d’être un porteur de solutions. Pour l’équipe FNPL élue en avril dernier, la trajectoire n’a pas changé : nous voulons dessiner un projet de filière à l’interprofession avec l’ensemble des familles, les (A)OP, les coopératives, les industriels privés, les acteurs de la restauration hors foyer, de la grande distribution.
Aujourd’hui, malgré le travail déjà accompli lors des précédentes mandatures, il reste encore des chantiers inachevés. Or, dans un contexte totalement incertain, lié aux élections législatives à venir et aux conséquences des Européennes passées, la FNPL considère qu’il faut amener de la stabilité à la tête de l’interprofession.
La FNPL souhaite que l’interprofession se saisisse collectivement d’un projet économique de filière, qui prenne acte de la baisse de la collecte subie ces dernières années et de la nouvelle donne économique : la montée en gamme n’est pas la panacée pour l’avenir de notre filière. La FNPL aura à coeur de toujours prendre ses responsabilités, comme elle le fait depuis plusieurs semaines, afin de répondre aux attentes des producteurs, engagés dans tous les territoires, pour produire du lait à destination de l’ensemble des citoyens-consommateurs. C’est bien là l’enjeu qui doit tous nous réunir demain !
Enfin, la FNPL regrette que, malgré ses propositions, aucun consensus n’ait été trouvé pour la Présidence de l’interprofession. Pourtant la position de la FNPL est claire : celui qui est majoritaire financièrement gouverne ! Est-ce aux producteurs de lait de l’expliquer à des responsables économiques ? Aujourd’hui la FNPL a fait la proposition, d’une CVO qui soit ambitieuse et égalitaire entre les familles, dans le cadre du futur accord interprofessionnel qui prendra effet en 2026. La FNPL n’a qu’une seule ligne : mêmes droits, mêmes devoirs !