Dans le droit fil des actions portées par la FNSEA et JA à l’endroit du Gouvernement tout l’été, FDSEA et JA de la Mayenne ont demandé à Marie-Aimée Gaspari, Préfète, de mobiliser ses services pour permettre le dégrèvement d’office de la TFNB (taxe sur le foncier non bâti) sur parcelles cadastrées « terres arables ».
Les emblavements des surfaces en blé, orge et colza, ont reculé cette année d’environ 7 % par rapport à 2023, sur notre département. » Selon les retours de nos réseaux et des coopératives, c’est in fine entre 30 et 40% de récolte en moins que nous accusons en moyenne cette année ! Chez certains producteurs, les pertes peuvent même aller au-delà de 50 %… La qualité du grain est aussi à déplorer, avec des baisses de poids spécifiques inquiétantes « , indiquent FDSEA et JA. Pour une exploitation agricole moyenne, cela génère alors des pertes de chiffres d’affaires de l’ordre de 30 000 à 40 000 euros. Sans parler du mauvais coup porté au moral des exploitants, d’autant lorsqu’il s’agit d’une première récolte chez un jeune installé…
Les syndicats agricoles précisent qu’« Au-delà de l’impact direct sur le poste des grandes cultures, c’est aussi la double peine lorsqu’on se situe en zone de polyculture-élevage comme c’est notre cas en Mayenne. Si les cours des produits issus des animaux se tiennent à des niveaux moyens, tout comme ceux des grains, des baisses de rendements en paille sont notables pour les éleveurs de ruminants. Cela engendre aussi pour les éleveurs de porcs et de volailles des achats supplémentaires de grains pour nourrir leurs animaux, grains habituellement produits sur les exploitations. Ces effets en cascades (pertes de rendement et de qualité des cultures, manque de paille, achats supplémentaires…) génèrent des manques de trésorerie majeurs. »
Fin août, Bercy a rappelé la possibilité d’activer une procédure exceptionnelle de dégrèvement de TFNB. C’est donc dans cet objectif que la FDSEA et JA ont écrit à la Préfète de Mayenne, afin d’activer rapidement cette procédure sur le département, à des fins de dégrèvements d’office (sans formalité administrative), sur parcelles cadastrées « terres arables ». « Une démarche en amorce, nous l’espérons, de déblocages tout aussi rapides d’’autres mesures d’accompagnement des producteurs impactés. A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ! », martèlent FDSEA et JA.