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Les éleveurs des filières avicoles et cunicole sont asphyxiés…Pauline COLLET GASTINEL
Le 24/02/2022 à 15:29 I
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Des hausses immédiates sont indispensables ! Les éleveurs de volailles de chair, pintades, dindes, canards de chair, canards gras, les producteurs d’oeufs, ainsi que les éleveurs de lapins et de gibier sont confrontés à une très forte augmentation de leurs coûts de production. La flambée continue des matières premières mais aussi de l’ensemble des autres charges entraîne une hausse historique. Une augmentation des coûts de production à un niveau encore jamais atteint ! Le coût de l’alimentation des volailles, qui représente à lui seul 65 % du coût de production, est en constante augmentation depuis des mois. L’indice Itavi du coût des matières premières dans l’aliment en est le témoin. Pour le poulet standard, il est en très forte hausse par rapport à son niveau de l’année précédente (+16,7 % janvier 2022 / janvier 2021) et se maintient au-dessus du seuil de +/- 10 % pour le seizième mois consécutif1. 10 centimes de revalorisation pour une escalope, 5 centimes pour une cuisse et 10 centimes pour une part de poulet Label Rouge sont nécessaires pour prendre en charge cette augmentation des coûts de production. Pour les poules pondeuses, on est à + 17,4 % par rapport à l’année précédente, au-dessus du seuil de +/- 10 % pour le seizième mois consécutif. 2 centimes d’euro de revalorisation par oeuf sont nécessaires et 5 centimes pour le bio. Concernant les autres espèces, la situation est identique, avec + 16,2 % sur un an pour le poulet label, +15,1 % pour la dinde, +15,8 % pour la pintade, + 20 % pour le canard à rôtir, +22 % pour le canard gras et +10,7 pour le lapin. Les éleveurs de gibier subissent aussi de fortes hausses avec +15 à +20 % pour l’aliment. Des hausses immédiates des prix payés aux éleveurs sont indispensables ! Et ce n’est pas tout ! A cela s’ajoute la hausse de l’ensemble des autres charges : l’énergie avec la flambée des prix du gaz et de l’électricité, le gasoil mais aussi le coût des bâtiments et de la main d’oeuvre. Les éleveurs sont dans une situation catastrophique, ils sont asphyxiés ! La loi Egalim 2 est censée protéger la rémunération des agriculteurs, garantir une meilleure répartition de la valeur au sein de la filière et une juste rémunération de l’ensemble des maillons. La loi s’avère inefficace pour répercuter les coûts aux éleveurs. 1 La situation de variation excessive des prix de l’alimentation animale est constatée quand l’indice ITAVI calculé sur la base de janvier 2006 franchit pendant 3 mois consécutifs des paliers de plus ou moins 10 % par rapport au même mois de l’année précédente. Tweeter Ecrire un commentaire |
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