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Le préfet vient constater les dégâtsPauline COLLET GASTINEL
Le 25/05/2022 à 11:02 I
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Mardi 24 mai, en fin de journée, le préfet de Mayenne, Xavier Lefort, s’est rendu sur l'exploitation d'Aurélien Dubois, au lieu-dit Le Grand Fouillu, à Ballée (commune déléguée de Val-du-Maine). Un secteur fortement impacté par la grêle, le vendredi précédent. Aurélien Dubois, adhérent JA 53, est installé en productions porcine (naissage collectif, 4 000 porcs charcutiers engraissés) et grandes cultures (65 ha de blé dont 30 ha impactés à 80 %, 30 ha de colza impactés à 80 %, 26 ha de maïs totalement impactés, 5 ha de pois totalement impactés et 26 ha d'orge non touchés). En compagnie d’une délégation agricole composée de représentants de la FDSEA, des JA et de la Chambre d’agriculture, ainsi que tous les présidents des syndicats cantonaux de la FDSEA 53 estimant leurs cantons impactés par la grêle, le préfet est venu constater les dégâts.
Une mesure exceptionnelle souhaitée « Certains ont perdu beaucoup. C’est une catastrophe exceptionnelle, on demande donc une mesure exceptionnelle », a formulé Florent Renaudier, président de la FDSEA 53 en guise d'introduction. « On a besoin que la situation soit prise au sérieux. Sur l’aspect humain aussi. Si personne ne vient voir les dégâts d’un agriculteur impacté, il va se sentir isolé », a ajouté François Blot, président des JA 53. « Vous pouvez comprendre qu’on se pose beaucoup de questions », s’est exprimé Aurélien Dubois, très affecté par la situation, « surtout que ça arrive pendant une période où tout augmente », a contextualisé Xavier Julien, agriculteur à Saulges et responsable syndical du canton de Meslay-du-Maine. « C’est une avalanche que l’on s’est prise. Je suis assuré, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. L’heure n’est pas à dire : « vous auriez dû être assuré ». » Aurélien Dubois, qui n’est pas assuré comme « trois quarts des JA 53 », a précisé Gwenaëlle Roussel, jeune agricultrice à Arquenay, souhaiterait que « toutes les parcelles soient expertisées ». Stéphane Guioullier, président de la Chambre d’agriculture de la Mayenne, a indiqué sur ce point que « les experts d’assurance sont passés lundi 23 mai. On peut se fier à leur expertise exceptionnelle, leur œil et leur expérience ».
Bientôt l’état de catastrophe naturelle ? Selon nos informations, la préfecture de Mayenne mettrait tout en œuvre pour déclencher le plus rapidement possible l’état de catastrophe naturelle, ce qui impacterait moins les assurances, et aurait reçu une trentaine de demandes de la part de maires mayennais. Au total, 102 agriculteurs de 31 communes du sud-est du département ont déclaré avoir été impactés par l’épisode de grêle. La DDT de la Mayenne, également présente sur place mardi soir sur l’exploitation d’Aurélien Dubois, a quant à elle tenu à préciser qu’un éventuel passage en calamité agricole sera extrêmement délicat. « Pour cela, il faudrait un taux de perte physique de 30 % de la production annuelle et un montant des dommages dépassant 13 % du produit brut. Je ne vous cache pas qu’il est très difficile d’atteindre ces deux seuils », a expliqué Michel Debray, directeur adjoint de la DDT 53. Tweeter Ecrire un commentaire |
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