Mardi 14 février, Marie-Aimée Gaspari, préfète de la Mayenne, était invitée par la FDSEA à échanger sur les questions agricoles dans une exploitation du département. Une visite in situ pour prendre le pouls de l’agriculture mayennaise.
Après une brève introduction par le président de la FDSEA, Florent Renaudier, Sandy et Ludovic Edon ont fait une visite de leur exploitation.
Installés ensemble depuis 2017 sur 82 ha, ils produisent 900 000 litres de lait vendus chez Bel, avec un troupeau de 100 vaches laitières. Ils sont équipés de deux robots de traite DeLaval.
L’élevage est autonome en renouvellement de son cheptel laitier.
Tout en observant la traite robotisée, Marie-Aimée Gaspari s’est fait expliquer le service de remplacement auquel le couple Edon fait appel régulièrement, Sandy étant impliquée dans l’organisation.
Coût de l’énergie
Le coût de l’énergie a été au cœur des discussions.
Mickaël Guilloux, secrétaire général de la FDSEA 53 qui, à quelques encâblures des éoliennes de Quelaines, a donné quelques exemples de hausses de prix de l’électricité pour des éleveurs de porcs : « entre 30 000 et 60 000 euros pour une année ».
Jean-Yves Guérot, éleveur de volailles et secrétaire général adjoint de la FDSEA, a parlé du prix gaz naturel avec « une hausse de 267 %. Pour le gaz propane on est entre 34 et 37 % », a-t-il précisé.
Des augmentations difficilement absorbables par les trésoreries des exploitations agricoles, même si ces énergies sont indispensables aux élevages.
Histoires d’eau
Autre sujet soulevé, l’eau.
Le président de la FDSEA a tenu à rappeler à la représentante de l’Etat que la FDSEA, comme ses homologues ligériens et bretons, a lancé un recours contentieux contre le nouveau schéma d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) Loire-Bretagne.
Un Sdage qui impose des décisions aux agriculteurs, désormais considérés comme « des tiers », et non plus des acteurs des territoires. Les syndicats estiment aussi que « ce Sdage ne sécurise pas l’accès à l’eau pour les agriculteurs, ce qui figure pourtant dans les conclusions du Varenne de l’eau ».
Deux captages d’eau potable (Vaubourgeuil à Saint-Pierre-sur-Orthe et La Plaine à Château-Gontier) inquiètent aussi les agriculteurs. Autour d’eux, des zones soumises à contraintes environnementales (ZSCE) pourraient être mises en place, imposant des changements de pratiques agraires.
Enfin, Philippe Duroy, éleveur allaitant à Andouillé, a dressé un rapide portrait de l’agriculture biologique dans le département : « elle représente 8 à 9 % de la SAU et 22 % des installations aidées ».
Réactions de Marie-Aimée Gaspari
« Cette visite a été tout à fait éclairante sur l’activité et la construction humaine »
« L’agriculture est dans mon viseur, dans ma cible. On va prendre les sujets les uns après les autres et essayer d’y répondre, d’y apporter des solutions »
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