Mercredi soir, la FDSEA tenait son conseil fédéral à Changé. Devant une centaine d’adhérents, Hervé Lapie, Secrétaire général adjoint de la FNSEA, a répondu sans retenue aux questions des agriculteurs mayennais. Quelques extraits des échanges tenus...
« J’aspire à ce que nous puissions entreprendre librement sur nos exploitations », a introduit Florent Renaudier, plantant ainsi le décor d'un ras-le-bol manifeste des pressions diverses subies par les agriculteurs.
« Est-ce que l’on a une réelle influence ? » a questionné Jean-Yves Guérot, responsable du canton syndical de Laval Ouest. « Être considéré comme lobbyste, c’est plutôt une forme de reconnaissance d’une force organisée qui fait des propositions », a expliqué Hervé Lapie. D’où l’intérêt, comme l’a souligné Mickaël Guilloux, secrétaire général de la FDSEA 53, « d’être présents partout. La FNSEA n’est rien sans les FDSEA et la FDSEA n’est rien les syndicats locaux, a-t-il adressé à la salle.
Sandra Racine, éleveuse de porcs et présidente du canton de Loiron, a ensuite tenu à échanger sur la communication au sein du syndicat avec « la volonté de rendre les messages encore plus lisibles » pour l'ensemble des agriculteurs. Une volonté partagée par la salle et par Hervé Lapie.
Daniel Jamoteau, président du canton d’Ernée, a interrogé Hervé Lapie sur les moyens humains de l’action syndicale. « Aucun réseau ou presque n’est constitué comme le nôtre. Les femmes et les hommes font notre force, du communal jusqu’au national », a répondu Hervé Lapie, en rappelant par ailleurs tout le sérieux du réseau : « être constamment invité à la table du préfet, cela prouve le sérieux de nos revendications et de nos actions ».
Autre thème soulevé, cette fois-ci par Isabelle Lemée : les lignes rouges dans les enjeux d’alimentation, d’énergie et d’eau. « La souveraineté alimentaire est une chance, mais demain, devrons-nous constamment faire des compromis sur les sujets de l’énergie, de l’eau... ? », s’est interrogée la présidente du canton de Landivy. « En plein Covid, tous les agriculteurs étaient mobilisés pour assurer la souveraineté alimentaire. On l’a tellement bien fait qu’on a l’impression que tout le monde l’a oublié », a rappelé Hervé Lapie.
Dernier thème abordé par Mickaël Guilloux : le syndicalisme de résultats avec la question des cotisations. « Comment avoir moins de sympathisants, mais plus d’adhérents ? », a questionné le secrétaire général de la FDSEA 53. Hervé Lapie : « Vous vous posez la question en Mayenne, on se la pose aussi dans la Marne. Aucun département n’a la solution miracle. Le travail de relance syndicale est essentiel ».
En conclusion, Hervé Lapie a tenu à féliciter la FDSEA 53 : « J’ai un message d’encouragement pour vous. Vous êtes très bien organisés et véritablement engagés ».