Charte départementale bailleur-preneur

Le 5 octobre, les représentants des bailleurs, des fermiers et métayers et des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne ont signé, à La Croixille, la charte bailleur – preneur.

C’est chez Michel Rousseau, exploitant agricole à La Croixille, et en présence de son propriétaire, Yves Blot (14,50 ha sur les 80 ha de l’exploitation), que Jean Barreau, président de la section départementale des propriétaires ruraux de la FDSEA 53, Florence Desillière, présidente de la section des fermiers métayers FDSEA 53 et Mickaël Maugan, co-président des JA 53, ont co-signé la charte mayennaise bailleur – preneur.

« Cette charte, comme l’a rappelé Florence Desillière, n’est pas un texte de loi ni un décret », mais elle met noir sur blanc la conduite à adopter « pour de bonnes relations entre les propriétaires et les locataires ». Certes, « dans 95 % des situations, les relations se passent bien », a-t-elle souligné.
Mais dans un contexte où « 54 % des nouveaux installés ne sont pas issus du monde agricole », cette charte fait désormais office de repère pour bien faire.

« Avant même de m’installer, j’avais eu une rencontre avec les cédants et les propriétaires », explique Mickaël Maugan.
Rencontre qui lui a permis de bien expliquer son projet et de se faire connaître de ses futurs propriétaires.
« Parler de son projet avec son futur propriétaire, lui expliquer pourquoi on veut s’installer, c’est la base d’un bon démarrage des relations entre preneur et bailleur, donc de la réussite de son installation », insiste Florence Desillière.
Des propos abondés par ceux de Jean Barreau : « il est important d’entretenir de superbes relations, car une bonne entente permet de trouver des solutions ». Et d’ajouter : « cette charte permet de rapprocher les gens, de se parler… » Ce que font d’ailleurs Michel Rousseau et Yves Blot, depuis 30 ans. « Nous nous rencontrons deux fois par an, dont une fois pour le calcul du fermage. »
« Maintenant que cette charte est signée, il va falloir la faire vivre », a repris Jean Barreau. « La charte sera donnée en amont, a ajouté Florence Desillière, aux JA, au RDI, mais aussi dans les établissements de l’enseignement agricole. »
Car, comme l’a souligné Michaël Maugan, « ce n’est pas dans les derniers mois avant de s’installer qu’il faut connaître ce que vont devenir les terres. À l’installation, il y a déjà les bâtiments, la maison, le cheptel, le matériel… Cela fait déjà un sacré bloc ! » Alors si la charte permet d’anticiper, tant du côté des propriétaires, des cédants et des futurs installés, elle aura rempli sa mission !

• CHARTE-BONNESRELATIONS-BAILLEURSPRENEURS