Le prix du lait payé est annoncé à la baisse pour le 2nd semestre après s’être stabilisé à son niveau de l’année passée. La vigilance est de mise, selon Samuel Gouel, président de la section lait FDSEA53.
Au cours du 1er semestre, les producteurs français seront globalement épargnés par le fort repli des prix du lait payés que connaissent déjà nos collègues européens, avec en moyenne -58 €/1 000 litres en 3 mois. En Allemagne par exemple, le prix des 1 000 litres a perdu 73 € après avoir atteint 597 € au mois de novembre.
Toutefois, selon Samuel Gouel, président de la section lait FDSEA53, 'ce que nous craignons est bel et bien prévu pour les producteurs français et doit nous encourager à redoubler de vigilance. Le prix du lait payé est en effet annoncé à la baisse pour le 2nd semestre après s’être stabilisé à son niveau de l’année passée (autour de 480 € - 490 €/1 000 litres). Evidemment, son évolution va dépendre de la conjoncture des marchés mondiaux du beurre et des poudres de lait.'
En 2022, hors zone de montagne, l’augmentation des prix du lait (+76 €/1 000 litres) et de la viande a accru la rémunération des éleveurs laitiers jusqu’à 47 €/1 000 litres. Je rappelle aussi que l’Ipampa*, qui couvre 55 % de nos coûts de production totaux, a aussi augmenté de 18,7 % ! Toutes charges confondues, les coûts de production ont donc crû de 53 €/1 000 litres.
' Lors des négociations commerciales, tous les acteurs de l’aval n’ont pas forcément passé les mêmes hausses mais quoi qu’en disent certains, en période de hausses de charges agricoles on constate qu’Egalim joue son rôle de garde-fous, indique Samuel Gouel. On a constaté en moyenne des hausses de prix des produits laitiers de 11 % sortie usine et de 8 % dans les rayons des distributeurs. Sur ce dernier chiffre, j’incite M.-E. Leclerc à aller jusqu’au bout de sa logique en réduisant ses marges au profit du panier de la ménagère !
Tendance des marchés laitiers et application de la loi restent donc à scruter durant les prochaines semaines…