Les adhérents sont invités à se réunir le mardi 19 mars à Argentré. L’occasion de faire le point sur les actions menées ces mois derniers, sur les acquis obtenus et sur le calendrier décisions.
Deux têtes d’affiche sont annoncées à l’assemblée générale de la FDSEA de la Mayenne, le mardi 19 mars : Christophe Chambon, agriculteur dans le Doubs et secrétaire général adjoint de la FNSEA, et Olivier Chaillou, agriculteur dans le Maine-et-Loire et président de Terrena. « Ce sera une AG habituelle, avec les repères que l’on a pris, aussi bien en termes d’horaires que de lieu, à savoir dès 19h30 pour les adhérents lors d’un huis clos, puis à 20h45 pour les invités, le 19 mars, salle de l’Escapade à Argentré », entame Mickaël Guilloux, éleveur de porcs à Astillé et secrétaire général de la FDSEA 53.
Cette assemblée générale, non élective, se déroule dans un moment particulier, car, comme le souligne Mickaël Guilloux, « il y a longtemps que le monde agricole n’a pas été mis autant au-devant de la scène ». Et d’ajouter : « C’est une bonne chose car nos actions ont fait parler de l’agriculture et ont remis l’agriculture au premier plan. La mauvaise chose c’est que cela fait ressortir le manque de rémunérations, les complexités qui, aujourd’hui, nous empêchent d’être au rendez-vous de la souveraineté alimentaire ». C’est dans ce cadre-là que va se tenir l’assemblée générale de la FDSEA 53 et que le syndicat a choisi d’inviter Christophe Chambon et Olivier Chaillou. « L’idée est de mettre du lien entre le travail qui peut être fait au niveau du syndicalisme et les répercussions ou la valeur ajoutée qui peut en revenir grâce aux outils économiques dont la coopération agricole », explique le secrétaire général de la FDSEA 53. C’est d’ailleurs pour ce dernier point, le rôle de la coopération, que Olivier Chaillou est invité. « Terrena est largement présente sur notre secteur », l’ancienne Coopérative agricole de la Mayenne (Cam) ayant fusionné avec Terrena.
Lors de cette AG, Christophe Chambon, en sa qualité de secrétaire général adjoint de la FNSEA, reviendra dans le détail sur le mouvement des derniers mois : « sa naissance, ce qui était demandé, ce qui a été obtenu, ce qui reste à obtenir et selon quel calendrier », détaille Mickaël Guilloux. Bref, un point complet « pour tout un réseau qui a répondu présent et s’est fortement mobilisé en nombre et en durée ».
« On veut aussi mesurer ce qui a été obtenu sur la terre mayennaise », poursuit Mickaël Guilloux. Le but de l’AG est de « ramener du concret économique et législatif dans la ferme mayennaise ». Par exemple : « que représente ce qui a été obtenu sur le GNR, tant en argent qu’en paperasse en moins ? » Il y a aussi des questionnements sur le projet de loi d’orientation agricole (PLOA), notamment « ses répercussions économiques pour les agriculteurs comme pour la coopération agricole. Il faudra que cette future loi mette la souveraineté alimentaire au premier plan et qu’elle s’accompagne de moyens nécessaires », estime Mickaël Guilloux.
Mettre l’accent sur les échanges
En pratique, le format retenu pour cette AG demeure celui de la table ronde, animée par Jean-Paul Goutines, « mais de taille réduite puisque je serai avec les deux invités, glisse Mickaël Guilloux, pour avoir des réponses très concrètes et des échanges avec les adhérents plus longs que d’habitude, suite au mouvement que l’on vient de vivre ». Une occasion, donc, pour les adhérents du syndicat, de venir à la pêche aux explications, avec un thème évocateur : « Le syndicalisme pour garantir notre alimentation ? »
Interviendra également Marie-Aimée Gaspari, préfète de la Mayenne. « Elle aura un rôle important demain dans le processus au niveau de la Mayenne pour que les décisions régionales ou nationales puissent s’y développer facilement. » La préfète de la Mayenne est aussi « attendue sur des éléments propres à notre département ». D’autres sujets restent encore en suspens, comme « la directive nitrates encore un peu floue, le PLOA, le poids de la souveraineté alimentaire sur l’environnement », énumère Mickaël Guilloux. « On aura aussi le compte rendu du vote européen sur l’IED qui permettra savoir si on pourra continuer d’élever du porc ou de la volaille en France… » On le devine dans les propos du secrétaire général de la FDSEA 53, cette assemblée générale s’annonce comme « un point d’étape aux actions des derniers mois, surtout pas un point final ».