Depuis le mois d’août, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA demandent un appui spécifique et rapide pour les agriculteurs qui doivent faire face à une année exceptionnelle, tant sur le plan climatique que sanitaire, aux conséquences désastreuses sur les récoltes et les cheptels. Les premières annonces du Premier ministre et de la ministre de l’Agriculture avaient permis de marquer la volonté de l’État de mettre sur pied un dispositif d’appui à la trésorerie, notamment par l’abondement de l’enveloppe permettant les prises en charge de cotisations sociales à hauteur de 20 millions d’euros supplémentaires. Mais les agriculteurs restaient dans l’attente de la concrétisation. Les annonces du jour de la ministre Genevard, qui permettent désormais de connaître les détails du dispositif, vont donc incontestablement dans le bon sens.
Jeunes Agriculteurs et la FNSEA saluent la mise en place d’un accompagnement sur les prêts de trésorerie à court terme via un effort de bonification tant par l’État que par les banques. Si un effort équitablement partagé entre l’agriculteur, l’État et la banque nous aurait paru justifié au regard de la situation, cet appui sera capital pour aider les agriculteurs à passer ce cap difficile. Le critère d’accès simple, la baisse de 20% du chiffre d’affaires, permettra quant à lui d’éviter l’usine à gaz.
Jeunes Agriculteurs et la FNSEA se félicitent également du choix d’accompagner les agriculteurs les plus fragiles via des prêts de consolidation à moyen terme rendus accessibles par la mise en place d’une garantie publique permettant de couvrir 70% du capital. Cet engagement du Gouvernement va permettre d’appuyer les agriculteurs qui rencontrent des difficultés structurelles en leur permettant de s’adapter sur des durées pouvant atteindre une dizaine d’années.
Après ces annonces, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA demandent maintenant au Gouvernement que ces mesures soient mises en place de manière urgente au niveau local et continuent de porter la demande d’un accompagnement spécifique via le FAC (fonds d’allègement des charges) pour évaluer les situations les plus complexes et les accompagner de manière plus appuyée.
La situation des agriculteurs, à la veille de nouvelles mobilisations, nécessite aussi des réponses structurelles permettant aux agriculteurs de vivre de leur métier en faisant face aux crises économiques, climatiques, sanitaires… à commencer par les prix payés aux producteurs, pour continuer à produire sur notre territoire et ainsi assurer notre souveraineté alimentaire.