Le président de la FNSEA a signifié par courrier, vendredi dernier, au ministre de l’Agriculture les demandes urgentes de la FNSEA pour répondre aux situations difficiles de nombreuses exploitations à la suite d’une moisson catastrophique.
Pour seule réponse, le ministre se contente de réaliser l’inventaire de la boite à outils ! C’est méconnaitre gravement les situations dramatiques qui s’annoncent sur de nombreuses fermes.
Certes, le dispositif d’assurance récolte et de solidarité nationale, pour lequel nous avons combattu pour en améliorer l’efficacité et le financement face à un gouvernement peu ambitieux, va jouer son rôle d’amortisseur, mais cela ne dispense pas la mise en place de mesures de trésorerie dont une partie du coût doit être pris en charge par l’Etat pour être supportable.
Certes, le dispositif d’épargne de précaution va être un outil efficace pour ceux qui ont pu l’utiliser, mais il ne dispense pas l’Etat d’honorer la promesse d’en défiscaliser une partie lors de la réintégration ! Il n’interdit pas non plus de systématiser les dégrèvements de TFNB dans les départements pour éviter les demandes individuelles.
Les caisses de MSA pourront également accorder des reports et des prises en charge de cotisations sociales, mais les 30 millions annuels sont déjà à peine suffisants pour faire face aux situations difficiles habituellement rencontrées. D’autant que la situation sanitaire nécessitera d’engager des moyens supplémentaires en direction des éleveurs. Il est indispensable de démultiplier le budget consacré à ce fonds !
Force est de constater que le ministre n’a pas pris la mesure de l’ampleur des conséquences catastrophiques d’une moisson historiquement désastreuse. Nous n’aurons de cesse que de rappeler au futur gouvernement, dès sa désignation, l’urgence de la situation et la nécessité d’agir au plus vite.
Retrouvez ci dessous le courrier du président de la FNSEA au ministre de l’Agriculture :