Lundi 11 mars, la préfète de la Mayenne, Marie-Aimée Gaspari, était en visite au Gaec de La Coupellière (Argentré) chez Laurent Huaumé, président de la FDSEA 53 pour le canton d’Argentré. Elle a assisté au conseil d’administration du syndicat et a fait le point avec les membres du bureau sur l’avancement des mesures de simplification administrative.
Auparavant agriculteur à Bonchamp-lès-Laval, Laurent Huaumé est arrivé à Argentré en 2013. Lundi 11 mars, il a présenté son exploitation à la préfète de la Mayenne, Marie-Aimée Gaspari. Le Gaec de La Coupellière est cogéré à trois et en famille avec Laurent et Patricia Huaumé, ainsi que leur fils Maxence (depuis 2020). L’exploitation laitière compte un salarié et un apprenti. « La ferme s’étend sur une surface de 230 ha. En cultures céréalières, nous disposons de 80 ha de blé, 80 ha de maïs, 18 ha de colza et le reste en herbe. Nous faisons également 100 ha de culture de vente. Concernant la production laitière, nous travaillons avec la laiterie Lactalis avec une référence de 1 075 000 litres de lait à l’année avec 120 vaches au robot. Nous avons aussi 50 taurillons par an et 12 000 poulettes de Loué » a présenté Laurent Huaumé, qui occupe également la fonction de président de la FDSEA 53 pour le canton d’Argentré.
« Rendre compte des travaux »
De retour en « salle », Florent Renaudier, président de la FDSEA 53, a ouvert le conseil d’administration du syndicat. Une réunion qui a permis aux membres du bureau de la FDSEA 53, ainsi qu’à quelques responsables JA 53, d’échanger avec la préfète de la Mayenne sur les suites données au travail de simplification administrative et sur les dernières annonces gouvernementales (lire page ci-contre). « C’est un CA de terrain aujourd’hui, a-t-il rappelé en préambule. Suite aux 122 demandes formulées par le monde agricole au gouvernement, on souhaite rendre compte de l’avancement des travaux de simplification administrative à nos adhérents et à l’agriculture mayennaise en général », a introduit Florent Renaudier, président de la FDSEA 53, aux côtés d’Étienne Dalibard, nouveau président JA 53, Marie-Aimée Gaspari, préfète de la Mayenne, Michel Debray, directeur adjoint de la DDT 53, et Agnès Hursault, directrice départementale adjointe de la DDETSPP 53.
100 % des mesures « sont engagées »
Dans la continuité de cette séance de travail, la préfète de la Mayenne a rappelé la nécessité d’un « changement fondamental de logiciel en ce qui concerne l’agriculture ». Concernant la souveraineté alimentaire, enjeu majeur de la crise agricole, « elle est reconnue comme essentielle », a déclaré Marie-Aimée Gaspari. De même que l’agriculture, « reconnue d’intérêt majeur au même titre que l’énergie », a rassuré la préfète. À l’échelon national, « 50 % des mesures annoncées (62 mesures, NDLR) ont été mises en œuvre et 100 % des mesures annoncées sont engagées. Il faut garder l’esprit de la co-construction avec la profession agricole. La profession doit venir avec des idées de solutions, ce qui a été le cas en Mayenne », a-t-elle confirmé.
S’articuler entre le régional et le départemental
« À la préfecture de la Mayenne, nous sommes très attachés à l’agriculture qui fait la vitrine et la beauté de notre département. Aujourd’hui marque une nouvelle séance de travail, un mois et demi après le début de la mobilisation du monde agricole. Depuis, il y a beaucoup de choses positives qui ont été décidées par le gouvernement. Désormais, on doit s’articuler entre le niveau régional et départemental. Ce qui se fait en Mayenne doit se faire dans les autres départements des Pays de la Loire. Les problématiques sont les mêmes partout en Région », a jugé la préfète de la Mayenne. En effet, parmi les 122 propositions de mesures de simplification administrative formulées par la FDSEA 53 et les JA 53, dont une trentaine jugées urgentes, certaines sont uniquement départementales, d’autres seulement régionales et plusieurs concernent la Mayenne comme les Pays de la Loire.