La grande distribution et les industriels laitiers semblent entrés dans une phase intense de négociations commerciales pour conclure leurs tarifs 2024 avant la fin du mois de janvier. Le décalage entre le souhait politique de réindustrialiser la France et la défense du pouvoir d’achat par la baisse des prix alimentaires met concrètement en danger l’élevage laitier français, la FNPL le dénonce !
La FNPL l’affirme clairement : les négociations commerciales ne peuvent pas se clôturer avec une non-prise en compte exhaustive de la hausse de Matière Première Agricole par la grande distribution. Il s’agit:
1/ De respecter la loi EGalim 2 qui sanctuarise cette MPA ;
2/ De respecter la hausse de charges subies par les éleveurs laitiers, reflétés par la hausse de l’indicateur prix de revient du CNIEL.
À aucun moment, la grande distribution ne peut remettre en cause ces hausses de coût de production subies par les producteurs : la position d’attentisme ou de refus d’accepter ces hausses par la grande distribution est intolérable. Le maintien des éleveurs laitiers dans le métier, le renouvellement des générations, la transition environnementale souhaitée par les citoyens sont autant de défis qui nous obligent ! C’est donc primordial qu’il y ait une exigence très forte de la part de l’État français pour faire respecter la loi, grâce aux services de l’État qui contrôlent les pratiques et les contrats.
La défense du pouvoir d’achat, leitmotiv constant de Bruno Le Maire, a aujourd’hui fait des dégâts : les distributeurs l’entendent, le suivent ainsi que certains industriels, et sont prêts à mettre un coup de canif à la rémunération des producteurs et par conséquent accentuer la déprise laitière. Vider nos territoires sera leur responsabilité commune : la FNPL luttera contre cette absurdité économique, sociale et environnementale.
Moins d’un mois avant la fin des négociations commerciales, le travail des éleveurs doit être. respecté dans les négociations commerciales. La FNPL s’opposera à tout retour en arrière, et au non-respect de la loi. À défaut le réseau FNPL n’hésitera pas à aller l’expliquer aux représentants de la grande distribution !
La FNPL, par la voix de son Président Thierry Roquefeuil, souhaite s’adresser au nouveau Premier Ministre Gabriel Attal : « Monsieur le Premier Ministre, l’élevage laitier est à un moment charnière. La défense du pouvoir d’achat ne passe pas par une baisse du prix du lait. Les lois EGalim permettent aujourd’hui aux producteurs de ne plus récupérer ce qui reste de la négociation entre distributeurs et industriels, nous vous demandons de veiller à leur stricte application et d’apporter toute la transparence nécessaire. »