Sempiternel constat fait en réunion syndicale, les dégâts de sangliers et de corvidés se perpétuent dans les campagnes. C'est en tous cas ce qui est ressorti de la réunion cantonale FDSEA de Sainte-Suzanne, tenue mardi soir à Thorigné-en-Charnie. Pour autant, comme en témoigne Stéphane Chauveau, responsable cantonal, en charge du dossier 'dégâts de gibier' au département, les actions du syndicat agricole ces derniers mois ont apporté leur lot de bénéfices. Sur les sangliers, les chasses collectives demandées, coordonnées par les louvetiers, ont permis de réduire drastiquement les populations de sangliers. 'Il en reste toujours, mais c'est tout de même un peu mieux, décrit le responsable. On n'est d'ailleurs moins appelés par les adhérents cette année'. Idem côté corvidés, où la promotion de luttes collectives, la tenue de formations de piégeurs agrées ou encore la fourniture de cages pièges, ont été appréciées. Autre sujet, autre ambiance, celui de la réforme de la PAC. Alors que vont se tenir dans quelques jours en Mayenne neuf réunions d'informations sur les mesures de la nouvelle programmation, les agriculteurs rencontrés sont inquiets. 'Avec la mise en place de la convergence, la dernière réforme a été délétère sur mon exploitation, confie l'un d'entre eux. Je venais à peine de m'installer que mon historique d'aides était rogné. Aujourd'hui, je perds près de 8 000 euros d'aides par an par rapport à mon projet d'installation. Cela n'aide pas à installer des jeunes...' Avec une convergence plus lente (objectif de +15% d'ici 2027), l'impact estimé sur la ferme Mayenne semblerait plus restreint. Sous réserve de validation du PSN (plan stratégique national) français, tel qu'il a été présenté par le Ministre, d'ici la fin du premier semestre...