Première étape, de cette visite des magasins alimentaires, le Centre E.Leclerc, à Saint-Berthevin. Les produits charcutiers en barquettes ont été passés au peigne fin. Des sticks verts ont été collés sur les barquettes pour les produits d’origine France, et des sticks rouges sur les produits élaborés en France, mais avec de la viande non française et sur les produits d’origine UE. « Celui-ci, il est bon ? », demande une consommatrice à l’un des JA. « Non, regardez bien. Là, c’est écrit « Origine UE », ce n’est donc pas du jambon français. » Bien informée, la dame reposera sa barquette de jambon pour en choisir une autre au porc français. Pas facile pour les consommateurs de s’y retrouver, notamment avec certaines marques comme Herta ou Fleury Michon qui alternent entre produits français et produits UE, que ce soit d’ailleurs en produits standards, en bio ou en halal. Après la charcuterie, un tour dans les produits élaborés : conserves avec de la viande, produits d’alimentation infantile, produits laitiers. Là aussi, des incohérences ont été repérées.
Deuxième étape, Aldi, une chaîne qui communique actuellement sur les produits français. « Nous avons été agréablement surpris : il y a pas mal de produits français », nous confiant l’un des JA. Le constat n’est pas du tout le même chez Grand Frais. « Nous n’avons pas trouvé d’erreur d’étiquetage, mais, par contre, il n’y a pas beaucoup de produits français que ce soit en charcuterie ou en produits laitiers », ont remarqué les JA. À noter qu’a été acté un rendez-vous avec la direction de Grand Frais, sans date fixée… « C’est un magasin que nous devrons revisiter », préviennent les JA de la Mayenne.
L’action de vendredi s’inscrivait dans un mouvement national de Jeunes Agriculteurs, au moment où se poursuivent les négociations commerciales pour lesquelles les GMS pèsent pour une baisse des prix. Et qui dit baisse des prix dit, le plus souvent, baisse des prix payés aux producteurs ! Et de cela, les agriculteurs français n’en veulent plus.